Comprendre Ceci Changera Votre Perception De Vous-Même

J'ai toujours eu des problèmes par rapport à ma confiance en moi.

En primaire, je recevais souvent des remarques sur mon soi-disant surplus de confiance. Les autres semblaient ne jamais être d'accord avec ma manière d'être.

Étant enfant je ne réfléchissais pas mon comportement, donc le problème ne pouvait venir que de qui j’étais.

Ils ne pouvaient savoir ce que cela aurait pour effet.

Je ne l’ai moi-même découvert qu’une vingtaine d’années plus tard.

Malgré les nombreux indices au fil du temps :

  • Au sport, je semblais toujours jouer en-dessous de mes capacités.

  • Des points moyens à l'école malgré une bonne intelligence.

  • Je n'osais jamais approcher les filles qui m'intéressaient.

  • J'avais toujours le sentiment que quelque chose n'allait pas chez moi.

Ce n'est qu'après une rencontre fortuite, que j'ai été obligé de me confronter à ce manque de confiance en moi.

« Que vous pensiez pouvoir ou ne pas pouvoir, vous avez raison. »
— Henri Ford




Penser que l'on n'est pas capable, c'est ne pas être capable.

On pourrait dès lors penser qu'il suffit de penser autrement pour devenir capable. Ce n'est pas si simple.

Beaucoup se baladent dans la vie sans être conscient de ce qu’ils pensent ou ressentent.

Je le sais car j'ignorais la plupart de mes émotions jusqu'à très tard dans ma vingtaine.

Malgré une grande sensibilité, ma perception de moi-même était: "J'ai pas vraiment d'émotions."

I. Des Perceptions au Comportement

On reçoit de nombreux avis divergents sur la confiance.

Pour les religieux, la confiance devrait être placé en Dieu, l'homme étant résolument pêcheur.

Dans le développement personnel c'est de croire en soi avant toute chose.

La société du XXe siècle nous poussait à éviter la confiance en soi car elle menait obligatoirement à un excès de confiance (amenant les dérives extrêmes de début de siècle).

Pour le New-age, la confiance est le début de tout, avoir confiance en soi, c'est avoir confiance en l'univers. Et l'univers est en chacun de nous.

Malgré toutes ces définitions aucune ne nous a permis jusqu’ici de trouver notre propre confiance.

Elle semblerait constitutive. Certaines personnes sont confiantes. D'autres, pas.

Serait-il possible que l'adage : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" soit applicable ?

La réponse se trouve dans le cycle de la perception.

La perception c’est l’histoire qu’on se raconte sur les choses.

Dans ce cas-ci, nous-même.

  • J’ai du mal à retenir les prénoms.

  • J’arrive jamais à terminer ce que je commence.

  • Je suis brillant dans certaines conditions.

La perception qu’on a de soi va entraîner certaines émotions.

Ces émotions vont nous amener à certaines pensées.

Ces pensées vont nous pousser à adopter un comportement.

Ce comportement viendra confirmer notre perception de nous-même.

Trouver les perceptions qu’on a de soi peut être un travail difficile.

Sauf si on change de comportement.

Dans ce contexte, la confiance, c’est la capacité à surpasser ses émotions et pensées (vers une action qui viendra petit à petit changer notre perception de nous-même).

La confiance en soi vient d’un niveau différent, qui permet de briser ce cycle.


II. Construire sa confiance

J’ai longtemps voulu prouver que j’étais intelligent.

Mais si je suis intelligent, je devrais ne pas avoir à travailler.

Si je dois bosser pour avoir de bons résultats cela prouve que je ne suis pas intelligent.

Et c’est ainsi que je me suis retrouvé avec une vie moyennement satisfaisante. (Avec une confiance éclatée au sol)

Mes efforts furent moyen par honte d’avoir à en faire !(Regarder dans le rétroviseur me permet parfois de rire à la bêtise de mes comportements)

Les recherches en sciences comportementales des dernières années ont particulièrement développé le concept de Growth Mindset.

Il s'oppose au Fixed Mindset qui se définit par un état d'esprit où les capacités d'une personne sont définitives : On naît avec un certain niveau (intelligence / capacités physiques / compétences) et ce niveau ne bouge pas au cours du temps.

Et cet état d’esprit est plus répandu que ce que l'on pense. Les félicitations sont l’un des meilleurs moyens d’avoir accès à ces Mindsets.

Quelques exemples de compliments dans le Fixed Mindset :

  • "Tu es brillant"

  • "Tu es très intelligent"

  • "Tu es le plus fort"

  • "Tu es très rapide"

Il a en fait été observé que ces félicitations bloquent celui qui les reçoit.

Il aura pour but de tout le temps prouver qu'il est effectivement intelligent. Pour ça, il évitera toute situation qui pourrait faire penser qu'il n'est pas si brillant.

ll restera donc dans ce qu'il connaît.

En plus, ses résultats suivants seront généralement moins bons (Il sera stressé de reproduire les mêmes résultats sans pour autant augmenter ses efforts).

S’en suit des personnes avec des capacités très bonnes mais dont les résultats sont inférieurs.

Le Growth Mindset est légèrement différent. Les compliments seront plutôt liés à des actions :

  • "Tu as tenu bon"

  • "C'était dur mais tu as continué à chercher des solutions"

  • "Tu t'es relevé"

  • "Malgré le dernier résultat, tu as quand même travaillé"

La différence est fine, mais essentielle.

Dans le Fixed Mindset ils sont concentrés sur le point de départ ou l’arrivée.

Ici, les compliments sont centrés sur la décision d’emprunter le chemin.

Ces enfants là améliorent leurs résultats lors des difficultés suivantes. Ils cherchent des situations plus complexes. Car ce sont dans ces situations (selon leur perception) que leur potentiel se trouve.

Et c'est ainsi que le fossé de confiance se creuse de plus en plus au cours du temps.

Les seconds adoptent un comportement qui viendra renforcer leur confiance.

Ce n'est pas une faute d'être le premier. Si ce n'est pour soi.

La sécurité qu’ils ressentent n’est qu’une perception (rien n’est plus dangereux pour l’humain que de ne pas évoluer).

Celui qui osera faire face à ce qui est difficile aura confiance en lui. Il exprimera son potentiel et n'aura pas peur d'aller le chercher.

Les deux ont le même potentiel, simplement, l'un en est conscient.

L'autre a peur que l'on voit ses failles.

Tout cela vaut pour les adultes.

Tout cela vaut pour vous.

Vous êtes à présent le premier en charge des compliments que vous recevez.

Vous impactez la perception que vous avez de vous-même.

Ceci est encore plus important lorsque ça se passe bien, que lorsque cela se passe mal.

Soyez attentif à ce sur quoi vous concentrez vos auto-compliments (en espérant que vous vous en faites déjà).

III. L'optimisme et la confiance

Ma rencontre fortuite, c’est avec mon chien qu’elle a eu lieu. En me mordant, il m'a obligé à mieux me regarder.

"Qu'est ce qui est là que je ne vois pas ?"

"Qu'est ce qui me manque pour que cela se passe bien ?"

"Qu'est ce qui cloche chez moi ?"

Beaucoup de propriétaires avec des chiens en difficulté se posent ces questions.

Beaucoup de gens avec des difficultés se posent ces questions.

Beaucoup de gens se posent ces questions.

(Dans le DeepConnXion system, nous allons plus profondément dans toutes ces questions)

Je me suis posé toutes ces questions.

Jusqu'à comprendre que les questions étaient les réponses.

"Rien."

Ce qui cloche c'est la perception. Pas moi.

Ce qui est nécessaire pour prendre en charge un souci, c'est la confiance qu'une solution existe.

Et qu'on est capable d'aller la chercher.

Mais si on ne s'en sent pas capable. Alors la solution n'existe pas. Et le problème que la vie nous ramène n'est qu'une nouvelle raison de mettre à jour nos failles.

Peu importe qui on est, les surprises (bonnes et mauvaises) sont une règle dans la vie.

Si l’on a confiance en soi, on voit aussi des solutions se présenter, et ainsi la confiance en la vie (autrement appelé optimisme) est renforcé chez ces personnes.

Les problèmes peuvent même devenir des opportunités.

Il est facile d’imaginer l’impact sur la santé mentale et émotionnelle dans ce cas.

L'importance de regarder à l'intérieur

« I see things »
— Le sixième sens

Dans le film le 6e Sens, Cole Sear voit des fantômes. Malgré l'habitude, certains continuent à lui faire peur.

Personne d'autre que lui ne les voit.

Depuis les confinements, nous avons été confrontés à nous comme jamais auparavant. Bloqués dans nos logements, il était pratiquement impossible de ne pas se regarder en face (sauf pour ceux qui parvenaient à laisser Netflix et Ubereats ouverts toute la journée)

Les choses ont changé depuis, et il a été simple de retourner à l'aveuglement le plus complet.

Mais pour beaucoup, il y a un avant, et un après.

Quelque chose a changé.

Nous avons été Cole avec nos propres fantômes.

Et même s’ils nous suivent depuis longtemps, certains font très peur. (Et on n'a pas toujours Bruce Willis à nos côtés pour nous rassurer)

  • Parce qu'on ne sait pas comment discuter avec eux.

  • Parce qu’on ne sait pas s'ils nous veulent du bien.

  • Parce qu’on ne sait pas si c’est réellement utile.

Aller voir en soi c’est tirer les toiles d’araignée d’un jouet qu’on a délaissé trop longtemps.

Cela demande du courage et de la discipline. (Le sujet de la semaine prochaine)

Les araignées responsables sont multiples (choisissez les vôtres) :

  • L'avis des autres

  • La croyance de ne pas y arriver

  • La peur d'échouer

  • Le perfectionnisme (la peur en Prada)

  • La peur du changement

  • La perception de soi

Il faudra en enlever certaines.

D'autres traîneront avec pendant un temps.

L’important c’est de continuer de jouer avec.

En allant voir en soi, en trouvant ce jouet, on choisit plus ce qu’on envoie dans le monde.

Ceci a un impact direct sur ce que le monde nous renvoie.

La confiance est une affaire de petits choix. Un peu tous les jours :

"C'est difficile, je fais B ou je fais A?"

Selon le choix, comprendre les raisons est important.

Et on verra quel choix on fait demain.

Au fur et à mesure vous développerez de nouvelles compétences.

Ce sont ces compétences qui vous mèneront vers la vie que vous souhaitez réellement avoir.

Tout part de la confiance.

La confiance commence par votre perception.

Votre perception par l'exploration de la cave.

L'exploration de la cave par la prise de l'ascenseur.

Il n'est pour autant pas obligatoire d'aller chez le psy.

  • Marcher

  • Discuter avec des amis

  • Écrire dans un journal

  • Peindre

  • Dessiner

  • Méditer

  • Danser

Il s’agit de faire simplement. (Les actions permettent de surpasser les émotions et pensées)

Et lorsque vous échouez, félicitez-vous d’avoir fait, malgré que c'était difficile.

Et lorsque vous réussissez, félicitez-vous d’avoir fait, malgré que c'était difficile.

Systématiser sa confiance en soi

Un de mes amis semble confiant en toute circonstance.

Dans son travail, confiant.

À la salle de sport, confiant.

Au basket, confiant.

En public, confiant.

Ce n'est qu'après l'avoir observé assez longtemps que j'ai compris.

Il faisait.

S'il n'était pas expert dans une activité, sa manière d'y parvenir c'était de la faire.

Et il tire sa confiance de ses multiples expériences: "À force de faire je vais y arriver".

Mais il fait partie des 0.01% de la population.

Alors passons en revue les étapes profondes pour parvenir à se faire confiance.

Il existe deux méthodes. L'active et la passive.

La méthode passive

1) “Life happens”

Vous prenez ce qu’on appelle chez moi “une claque dans la gueule”.

Un décès, une séparation, la perte d’un emploi, une dépression.

La vie est créative elle vous trouvera.

2) Faire du même

La vie envoie des épreuves et elles sont victimes de la vie.

Manque de chance, malédiction, mauvais oeil.

Tout sauf la possibilité d’y voir une opportunité (aussi floue qu’elle soit sur le moment)

On continue en attendant le prochain revers et retourner à l’étape 1).

Beaucoup s’arrêtent à cette étape.

3) Vous commencez la méthode active.

Certains voient une répétition et voient le dénominateur commun.

Eux-mêmes.

Commence alors le chemin vers l’actif.

Cette étape est la plus importante à mes yeux car, peu importe la méthode, le sentiment d’être capable de reprendre les rennes de sa vie (la confiance) n’a pas de prix.

Une fois ressenti on ne peut plus le rater.

La méthode active (la moins utilisée)

Peu d’entre nous commencent par la méthode active. Si vous en êtes félicitations, vous faites partie d’une minorité.

1) Analyser son comportement

Si vous ne voulez pas descendre à la cave, mais que vous voulez tout de même trouver votre jouet, observez ce que vous faites au quotidien.

À quoi êtes-vous occupé au cours de la journée ? À quelle fréquence choisissez-vous la route A plutôt que la route B.

Pas de jugement, pas de méchanceté. Simplement la vérité.

Lorsque vous commencez à reconnaître ces moments de choix, que vous les changiez ou pas, une porte est ouverte dans votre conscience quotidienne.

Plus vous en êtes conscient, plus l'attraction vers le changement sera forte.

2) Notez les raisons de ces choix.

Écrire c'est donner de la perspective.

Lorsque vous écrivez vos pensées ou ressentis, vous diminuez directement leur importance.

Ce ne sont finalement que des mots.

Et ils sont là, devant vous.

Parfois, je rigole au ridicule de ce que je pense.

J'ai, par exemple, à côté de moi, noté sur une feuille, toutes les personnes dont je crains l'avis à la lecture de cette newsletter. (90% d'entre eux ne la liront pas)

Mais c'est ainsi que notre esprit fonctionne.

Poser sur papier ces noms m'a directement détendu.

(Il y a quelque chose avec le fait d'écrire à la main. Le taper fera l'affaire mais l'écrire amène une autre dimension)

Notez jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien qui vienne.

Un autre acte de courage.

Un autre moyen de prendre confiance.

3) Les objections

Nous avons en nous 3 parties.

  • Le Moi du passé

  • Le Moi du présent

  • Le Moi du futur

Ils sont rarement d'accord. (L'état de flow étant la cohérence de ces 3 parties)

Lorsque vous écrivez vos peurs et vos limitations, c'est généralement les Moi passé et présent qui parlent.

Cette 3e partie est l'occasion de laisser de la place à celui du futur.

Répondez à chacun des points précédents de manière compatissante sans être complaisante.

Votre futur vous, qui est parvenu là où vous voulez arrivez, n'y est pas arrivé uniquement à coup de caresses et de douceur.

Il a dû se dépasser. Il a dû explorer des endroits qui lui ont fait peur.

Laissez votre main répondre à chacune de vos raisons.

Vous serez surpris par la sagesse qui se trouve en vous.

Et sagesse n'est pas toujours tendresse.

Plus vous laisserez de la place à celui du futur, plus vous pourrez l'entendre vous chuchoter à l'oreille.

Vos décisions se feront de plus en plus précises.

De plus en plus vers la personne que vous voulez être.

4) Une nouvelle liste

Mes discussions avec des aînés ont souvent remis en perspective mes problèmes du moment.

Les seniors ont cette capacité à relativiser et rassembler les angoisses.

On est toujours plus sage après un échange avec nos aînés (s'ils ont accepté de grandir).

Votre liste apparaît différente à présent. Les choses semblent moins profondes. Parfois même, certaines deviennent des opportunités.

C'est l'exploration d'un nouveau plan de réalité qui vous permet de prendre cette distance.

Lorsque vous explorez les autres parties de vous même, des réponses jusque là ignorées apparaissent.

C'est le moment de réécrire la liste.

Barrez ce qui n'est plus actuel, rassemblez ce qui n'est finalement qu'une autre face du même dé.

Vous trouverez une autre liste. Moins lourde. Moins émotive. Et qui dessine doucement un chemin à suivre.

5) Empruntez le chemin

«  Il n’y a pas de chemin, Le chemin se fait en marchant »
— Machado

Les chemins de chacun sont inconnus. Parce que chaque chemin est unique.

En tout cas pour celui qui ose emprunter le sien.

La société nous fournit à tous des chemins bien tracés, menant pour la plupart à l'ennui et une vie de regret.

Oser emprunter son chemin c'est oser suivre l'inconnu.

Cela demande du courage.

De ce chemin vous recevrez de la confiance.

Cette confiance nous amène à de nouvelles compétences. Construites par soi, pour soi.

Cette nouvelle confiance liée aux nouvelles compétences changeront pour de bon votre perception de vous-même.

Et une boucle se formera pour emprunter de nouveaux chemins.

Le chemin ne s'arrête jamais. Peut-être même pas après la mort.

Mais n'attendons pas d'y arriver pour le savoir.

Descendons à la cave.

Prenez le plus petit des jouets.

Et tous les autres jalouseront ce jouet qui n'existe qu'en un exemplaire.

Le vôtre.

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3 Moyens De Définir Son Chemin